CL-AltiClic-Baptresse-Chapelle-229La plus ancienne mention manuscrite de ce village se trouve dans le cartulaire de St Cyprien. Un premier manuscrit daté de 923, et le second, de 938, mentionne l’existence de l’église carolingienne qui a succédé à un temple gallo-romain comme peut l’attester la découverte devant la façade de l’église d’un autel gallo-romain à quatre dieux (Mars, Vulcain, Hercule et Mercure), trouvé en 1835 et déposé depuis au musée de Poitiers.

Au vu de l’ancienneté de l’édifice, il est fort probable que son premier vocable fut celui d’un Saint Martyr des tous premiers temps chrétiens. Le vocable Notre-Dame de Baptresse n’est attesté qu’à partir du XVIIIe siècle.

CL-AltiClic-Baptresse-Chapelle-239Le cimetière primitif devait probablement s’étendre tout autour de l’église. Il existe encore un petit monument intéressant, une croix hosannière : c’est généralement une croix votive, qui tire son nom du dimanche des Rameaux, appelé « Osanna » à cause du nom donné au buis dans l’Ouest de la France : « ousane ».

Il existait plusieurs processions par an, tant à la Lanterne des Morts de Château-Larcher qu’à la croix hosannière de Baptresse, qui fut paroisse et commune jusqu’en 1845, date de son rattachement à Château-Larcher.CL-AltiClic-Baptresse-Chapelle-251

L’association des Amis du Patrimoine a fait la proposition à la commune de remplacer les verres blancs des deux fenêtres par deux vitraux. Le projet a été confié à Jacques Vigot, artiste peintre habitant Château-Larcher, et les deux œuvres ont été réalisées par un maître verrier parisien, Ghislaine Levert. Le vitrail nord à la couleur dominante rouge représente la mort et le sang du Christ, le vitrail sud à dominante jaune rappelle la lumière et la Résurrection. Ces vitraux ont été inaugurés lors de la célébration d’une messe de l’Assomption le 15 août 2011.

La Croix de la Passion

croix-de-la-passionL’ancienne croix de carrefour située à Baptresse, sur la route de Vivonne-Château-Larcher, à cause de ses extrémités fleurdelisées, fut dans le contexte révolutionnaire de 1830  préservée : on la retira de son lieu d’origine et on l’installa dans l’église. Communément appelée « croix du coq » ces croix de la passion, rares dans notre département, se différencient des autres par l’absence du Christ et par la présence des Instruments de la Passion. Il n’y a pas de règles pour la disposition des instruments fixés sur les traverses. Posées dessus, accrochées dessous, les échelles et les lances sont souvent en diagonale et en symétrie.
Le coq est toujours en position sommitale. Il y a 41 Instruments de la Passion, mais ils sont rarement tous présents.
La croix de Baptresse, bois peint du XVIIIe siècle, possède le coq, deux marteaux, trois clous, le titulus, deux lances croisées, deux échelles, deux paires de tenaille, le serpent de la tentation. Ses trois extrémités sont fleurdelisées.

On peut également admirer trois pierres tombales classées Monuments Historiques, un banc de famille des propriétaires du château de Rocquillon, et un meuble de sacristie, tous deux récemment restaurés.

Le Château de Rocquillon

C’est une propriété privée visible d’un petit chemin.

Ancien fief, l’actuel château a été construit au XIXe. Une tour carrée avec imitation machicoulis servant de terrasse occupe l’angle intérieur du L formé par les deux corps de bâtiment. Les deux murs pignons sont surmontés d’un pinacle. L’escalier d’honneur aboutit dans une verrière.