Dans la nature, il existe une grande diversité de milieux naturels. A chacun d’entre eux, des espèces floristiques, comme faunistiques, se sont adaptées et y réalisent tout ou partie de leur cycle de vie. Concernant les espèces d’arbres dont il est question dans le panneau, certaines espèces locales (ou autrement appelées autochtones) sont parfaitement adaptées à pousser sur des sols très humides voire inondés ! On les retrouve alors sur les berges de cours d’eau ou de points d’eau stagnante (mare, étang, lac), mais aussi au sein de zones humides comme les marais, les prairies humides, les roselières, les boisements humides…

Il existe de nombreuses espèces d’arbres qui se sont ainsi adaptées à pousser en milieu humide, et je vais vous en présenter trois exemples en particulier. Même si plusieurs critères sont souvent nécessaires et utilisés pour reconnaître les arbres, ces trois exemples sont facilement reconnaissables grâce à leurs feuilles et vous pourrez facilement les observer tout au long de votre promenade naturaliste !

Le premier exemple est l’Aulne glutineux: Alnus glutinosa. Il s’agit d’un arbre qui peut atteindre la centaine d’année ainsi que la vingtaine de mètre de haut. Ayant besoin d’un sol saturé en eau toute l’année, on le rencontre souvent en bord de cours d’eau où ses racines sont souvent visibles, parfois plongeant dans l’eau et offrant des caches à la faune aquatique ! Ses feuilles en forme de « cœur », luisantes et gluantes sur le dessus, permettent de l’identifier facilement (voir photo ci-contre). Ces fruits ressemblent à des petites pommes de pin et sont également un bon indice pour aider à le reconnaître!

Le deuxième exemple correspond à un genre d’arbres, les Saules! Leur nom, d’origine celtique, signifie « près de l’eau ». En effet, ce genre d’arbres est également inféodé aux sols très humides et joue un rôle très important dans la préservation des berges des cours d’eau en solidifiant la rive et en limitant l’érosion. Leurs feuilles sont toujours beaucoup plus longue que large et se terminent en une pointe longue et fine (voir photo-ci-contre). 

Le troisième et dernier exemple correspond au Frêne. Il s’agit également d’un genre d’arbres qui comprend plusieurs espèces. D’après les données géologiques, les Frênes seraient très anciens, et étant présent à la base vers le pôle Nord, ils auraient progressivement migrés pour se retrouver à nos latitudes à l’heure d’aujourd’hui. On peut les reconnaître grâce à leurs feuilles dites composées. En effet, la feuille possède une tige à partir de laquelle se développent plusieurs « petites feuilles » qui sont en réalité des folioles. La feuille correspond donc à l’ensemble des entités attachées sur la tige et non à une seule de ces entités ! Attention à ne pas se tromper ! Un autre indice de présence du Frêne dans un secteur sont ses fruits. En effet, il possède des samares, petits fruits secs ailés qui se dispersent à l’aide du vent et avec lesquels on s’amuse souvent lorsque l’on est enfant… et pas que !

Photos: Justin Bonifait